Cette méditation guidée de 40 minutes de Jacques Vigne (Vigyânânand) met l’accent sur la transformation active des obstacles, internes ou externes, en opportunités de croissance spirituelle, à travers des pratiques méditatives structurées mais flexibles. La progression va de la simple reconnaissance des obstacles à leur transformation consciente, en passant par le développement de la bienveillance et de l’équanimité.
Différentes approches sont abordées :
- Analogie avec le gymnase : comme les poids permettent de développer les muscles, les obstacles permettent de développer la force spirituelle
- Nécessité de passer de « victime » à « acteur » dans notre rapport aux obstacles
- Méthode du Lojong (entraînement de l’esprit)
- Visualisation des noeuds (obstacles), du diamant dans le cœur,
- Simplification de la méthode de Tonglen (Visualisation du maître spirituel effectuant le donner/recevoir pour nous, Analogie avec les vagues, Synchroniser avec les battements du cœur et les mouvements de tête)
- Points pratiques importants
- Maintenir une respiration naturelle et libre
- Développer une bienveillance authentique envers soi-même
- Cultiver l’équanimité comme base du yoga
- Importance de la simplicité dans la pratique
Concernant la Kumbh Mela, de précieuses explications historiques et de l’édition 2025 sont également données.

Cette méditation guidée a été donnée en ligne par le Dr. Jacques Vigne le 2/2/2025.
J’en publie ici la transcription et espérant avoir fait le moins d’erreurs possible, en particulier sur les noms des villes, des régions, etc… N’hésitez pas à m’envoyer un commentaire si vous trouver la moindre erreur, merci par avance.
En fin de page, j’ai rajouté quelques notes et références, marquées par [^], qui pourraient vous être utiles.
Source : https://www.facebook.com/reel/2409332246072836
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Transformer les obstacles en progrès spirituel (02/02/2025) — Jacques Vigne
Introduction à la session
Bonjour à tous, on va commencer cette session et le sujet d’aujourd’hui, c’est « Comment transformer les obstacles en progrès spirituel ».
Présentation du lieu (00:00:15)
Je vous parle de Kankhal[^1], près de l’ashram de Mâ Anandamayî[^2], un endroit où j’ai passé 9 ans continuellement et où je suis venu très souvent pendant 25 ans.
Attente et sujet du jour (00:00:29)
On va attendre les amis comme d’habitude, le sujet d’aujourd’hui, c’est comment transformer les obstacles en progrès spirituel.
(pause)
Pratique/enseignement méditatifs
Obstacles : réaction et inversion (00:00:50)
Et on a dans la vie des obstacles, on en a régulièrement, il y a les obstacles extérieurs, les obstacles intérieurs. Et la première réaction, c’est d’être découragé par les obstacles, voire déprimé, et puis aussi d’en avoir peur. Et donc, il s’agit d’inverser complètement ce processus automatique et d’être presque joyeux d’avoir des obstacles, comme quelqu’un qui va au gymnase et qui est joyeux d’avoir des poids un peu lourds pour se muscler avec.
Comparaison et Tenzin Palmo[^13] (00:01:21)
Alors, la comparaison paraît un peu bébête, mais en fait, elle marche comme ça. Tenzin Palmo en parle aussi. Je l’ai revue, j’ai eu un entretien avec elle, il y a maintenant 15 jours. Elle insiste beaucoup là-dessus.
Le livre « The Heroic Heart » et les 37 vœux de Bodhisattva (00:01:42) Elle a fait un livre qui n’est pas encore traduit en français, The Heroic Heart, qui est un commentaire des 37 vœux de Bodhisattva, un texte de Thogmé un mystique tibétain médiéval.
L’importance de ne pas se décourager (00:01:58) Dans ce livre, elle insiste beaucoup sur cette idée principale, il ne faut pas être découragé par les obstacles, mais au contraire, être stimulé, que ça devienne une façon de travailler sur le chemin spirituel.
Analogie des haltères et reprise par Tenzin Palmo (00:02:18) C’était un écrivain anglais[^12] qui disait que les difficultés de la vie étaient comme les haltères dans un gymnase, c’est ça qui nous faisait faire du muscle. Tenzin Palmo reprend ça.

Passer de victime à acteur : maturation spirituelle (00:02:40)
L’important, c’est finalement de passer de victime à acteur. Quand on est petit enfant, un bébé, on est un peu victime de tout. Quand ça ne va pas, on pleure. Quand ça va, on est content. Mais on est dépendant de l’extérieur, donc on est finalement victime et pas acteur. Et l’idée de la maturation spirituelle, c’est de passer de victime à acteur, et ça à beaucoup de niveaux profonds et subtils. Plus on travaille dans ce sens-là, plus on s’aperçoit du nombre de situations où on se sent victime, même sans se le dire explicitement, mais on se vit comme victime et il faut changer ça en se vivant comme acteur.
Le Lojong : entraînement de l’esprit – Pratique commune et bienveillance envers soi (00:03:21)
Le nom de cette méthode, c’est le Lojong en tibétain. On traduit ça en général par entraînement de l’esprit, et c’est vraiment ça. Il faut entraîner son esprit à changer son attitude de base et passer, pour faire simple, de victime à acteur. Lojong est pratiqué par les quatre grandes écoles tibétaines. C’est une pratique œcuménique. En tibétain, on dit rimay. Et alors, déjà, pour pouvoir transformer les obstacles, en occasion de progrès spirituel, il faut accepter le fait d’avoir peur des obstacles ou d’être triste devant les obstacles. Et donc, développer finalement la bienveillance envers soi-même comme un petit enfant qui a peur ou qui est triste devant les obstacles. Donc, on va commencer par là.
Début de la méditation : lumière et équanimité (00:04:19)
On peut, par exemple, quand on inspire, mettre l’énergie dans la moitié supérieure du front, sentir que la lumière du ciel descend dans cette moitié supérieure du front, et quand on expire, faire descendre cette énergie du troisième œil dans l’axe central, et ensuite à partir de l’axe central, elle se répand sous forme de lumière douce dans tout le corps. Et ce qu’il y a de très important, c’est de répartir la lumière douce également dans tout le corps. C’est là qu’on voit la maîtrise du bon méditant, parce que l’égalité, c’est le yoga. L’économie, c’est le yoga.
(pause)
Expérience au Sri Lanka et équanimité (00:05:13.048)
Pendant un mois, j’ai travaillé les textes du Bouddha et du bouddhisme. J’étais dans ce monastère de la forêt près de Kandy au Sri Lanka, un monastère très visible, sous des arbres immenses. C’était un peu la forêt tropicale. Le Bouddha développe énormément l’équanimité et il a influencé le yoga ensuite et la Bhagavad Gita qui développe aussi l’équanimité. samatvaṁ yoga ucyate (NDLR : BG 2.48), le yoga se définit comme l’égalité. samatva, c’est l’égalité, on peut traduire par équanimité, bien sûr.
(pause)
Transformer les obstacles en énergie circulante (00:05:49)
Alors on profite de cette descente de l’énergie dans le corps pour dénouer les nœuds qui sont des obstacles, et les transformer en énergies circulantes qui sont le progrès spirituel.
Dissoudre les tensions comme des glaçons (00:06:05)
Simplicité dans la méditation Si on a une tension, par exemple dans les mâchoires, pas de problème. On la fait fondre comme un glaçon. Et ce glaçon devient de l’eau fraîche qui nous désaltère. Évitez de rajouter du Pastis ou du Ricard dans l’eau fraîche. Parce que dans la méditation, on cherche la simplicité. On ne cherche pas à se saouler. Ceux qui se saoulent deviennent saoulants, y compris au niveau subtil. Donc restez dans la simplicité. Les nœuds dans le corps sont des glaçons. On les dissout et on boit l’eau fraîche. On la fait circuler en nous, tout simplement.
(pause)
Bienveillance : éducation et juste milieu (00:07:44)
Cette bienveillance envers soi-même, ce n’est pas du tout donné. On peut se dire que c’est facile, je m’aime bien, mais la vraie bienveillance, ce n’est pas l’égocentrisme, ce n’est pas lâcher devant tous ses désirs, ou toutes ses avidités, ou ses petites peurs. C’est vraiment comme un père ou une mère qui veut éduquer l’enfant, justement parce qu’il est bienveillant, il veut éduquer l’enfant. Donc il ne lui passe pas tous ses caprices. Il faut sentir qu’on peut être complètement bienveillant avec soi-même, mais en même temps, on ne passe pas tous ses caprices. Il y a un juste milieu à trouver. Ce juste milieu est une bonne base pour transformer les obstacles en occasion de progrès dans la vie spirituelle.
(pause)
Comparaison avec un « viandard » (00:09:03)
Il y a une association libre, un peu stupide, qui me vient à l’esprit, mais elle est quand même intéressante : se mettre à aimer les obstacles, on pourrait comparer ça à un viandard, un gros mangeur de viande, quand il a une viande qui lui résiste bien avec son couteau et sa fourchette, il est content de la découper et de la mâcher fortement, donc c’est en quelque sorte un obstacle mais l’obstacle lui fait plaisir et stimule son avidité de manger. On peut transposer ça, cet exemple un peu naïf, à des obstacles qui sont un peu comme de la viande, un peu durs, mais qu’on aime bien, qu’on découpe, qu’on mâche et qu’on mange, et on est content de l’avoir à manger. Je précise que je suis végétarien, mais c’est juste une image.
(pause)
Lojong : Échanger souffrance et confort (00:11:31)
« The Heroic Heart » : le cœur héroïque du Lojong Maintenant, Lojong, c’est échanger la souffrance des autres et son confort. On prend la souffrance des autres, on leur donne son confort. C’est pour ça que Tenzin Palmo a appelé son livre dédié au Lojong, The Heroic Heart, c’est-à-dire le cœur héroïque, parce qu’il faut vraiment être motivé et n’avoir peur de rien pour faire ce genre de méditation : prendre et donner. La force de cette méditation, c’est que ça prend directement à rebrousse poil notre ego. L’ego s’arrange régulièrement pour ne pas être pris à rebrousse poil, et là on observe ce jeu de l’ego et on l’inverse. Donc prendre et donner… il faut se sentir solide comme une montagne…
Se renforcer comme une montagne : énergie potentielle (00:12:31)
Méditation Prendre et Donner : visualisation du diamant Sur chaque expiration, on se renforce, comme si la montagne pouvait être gonflée d’énergie. Il y a une énergie énorme dans cette masse de la montagne, une énergie potentielle énorme. Cette énergie potentielle énorme va nous aider à faire une bonne méditation… prendre et donner…
(pause)
Vous connaissez la méditation pour la plupart je pense, quand on inspire, on inspire un nuage noir qui rentrent dans notre cœur. Quand on est poumon plein, ce nuage noir détruit un caillou noir qui représente notre ego, le transmute plus que le détruit, et ça devient un diamant. Sur l’expiration, le diamant étincelle dans toutes les directions, envoie des rayons de lumière intenses dans toutes les directions. Ces rayons de lumière intenses vont toucher le cœur des gens dans la souffrance et guérir leur souffrance comme eux. On cautérise une plaie avec un fer rouge. C’est un des points principaux pour ce genre de méditation et il faut penser régulièrement avec toutes sortes de méditations. Quand on fait un kriya[^14] précis, comme je vous l’ai décrit maintenant, une action précise en méditation avec une visualisation précise, il faut libérer la respiration. Ce n’est pas parce que l’action est précise qu’on doit bloquer la respiration. Et au début, on le fait sans s’en rendre compte. Donc, il faut régulièrement reprendre et libérer la respiration, afin qu’elle soit complètement spontanée.
Libération spontanée et désagrégation de l’ego (00:14:49)
Rien que la libération spontanée, ça libère plein de choses. Si en plus on fait prendre et donner, on attaque de front notre ego, et comme ça il se désagrègera plus vite, ce qui est le but.
(pause longue)
Aide pour débuter : personne aimée et compassion maternelle (00:16:42)
Voilà, donc au début, pour prendre et donner, c’est une aide de prendre une personne qu’on aime beaucoup, parce que, par exemple, une mère qui a un enfant malade, est prête à prendre sa maladie sur elle pour guérir l’enfant. Cet exemple – la compassion de la mère pour l’enfant – le Bouddha aussi le donne comme modèle de la compassion, parce que chez la mère, on peut dire que c’est viscéral et pratiquement naturel. Donc on développe ça même si l’on est un homme, ce sentiment viscéral pour la souffrance de l’autre et l’envie de la prendre sur soi pour que l’autre en soit débarrassé.
(pause)
Bienveillance et compassion naturelles et consubstantielles à l’espace (00:17:32)
Quand on fait prendre et donner avec un souffle naturel ; c’est bien, la compassion, la bienveillance, devient naturelle et c’est le but qu’elle devient consubstantielle à l’espace. L’espace est tout le temps là, donc quand on associe la bienveillance et la compassion à l’espace, la bienveillance et la compassion seront toujours là même la nuit quand on dort.
(pause longue)
Variante pour débutants : maître spirituel à notre propos (00:18:38)
Alors une autre variante importante, et c’est important pour les débutants aussi : on peut tout à fait, ce n’est pas une honte, ne pas sentir l’énergie de prendre la souffrance du monde et de renvoyer la lumière, donc on a déjà utiliser l’image de la montagne pour nous donner la force pour faire ça. Une montagne, ça n’a pas peur de la tempête. Et il y a une autre manière de faire, que conseille aussi Tenzin Palmo, et qu’on retrouve quand on regarde bien la méditation prendre et donner, tonglen, en tibétain, c’est tout simplement imaginer que le maître spirituel fait tonglen à notre propos, c’est-à-dire qu’il aspire notre souffrance sur l’inspiration et qu’il nous renvoie de la lumière (NDLR à l’expiration). Donc on se représente le maître spirituel en face de nous, il nous regarde, il est un peu au-dessus de nous, et quand il inspire, nous aussi on inspire et on sent qu’il nous aspire notre souffrance, notre obscurité, et quand il expire il nous renvoie de la lumière. Donc ça crée une sorte de vague avec un ressac, comme les vagues montent sur la base d’une falaise au bord de la mer, puis ensuite redescendent, remontent, redescendent. La falaise, c’est le maître spirituel, qui peut être un homme ou une femme, bien sûr, et le ressac, quand il revient, c’est la lumière qui revient vers nous. La vague qui monte, c’est l’obscurité qui monte vers le maître spirituel, et la vague qui descend, c’est la lumière, la vague de lumière qui revient vers nous. Et on est comme un océan qui se remplit de lumière.
Maître spirituel et énergie infinie (00:20:31)
Tant qu’à se représenter le maître spirituel, on sent qu’il est identifié avec l’énergie infinie. Donc quand il expire vers nous, il nous donne une énergie infinie.
Méditations avec l’infini : productivité rationnelle – figures spirituelles aux qualités parfaites – imagination (00:20:44)
Ces méditations avec l’infini, c’est juste une question de productivité, je dirais de façon très rationnelle. Quitte à prendre l’énergie de quelqu’un, autant imaginer que cette énergie est infinie. Que cette personne soit un maître spirituel, une divinité, un Bouddha, Jésus. Lao Tseu, à chaque fois, c’est bien d’imaginer qu’il a les qualités parfaites, c’est-à-dire une énergie spirituelle infinie. On peut dire que c’est de l’imagination, mais si l’imagination nous aide, pourquoi pas ? La méditation s’est fait pour ça.
(pause)
Précisions tibétaines : latéralités (00:21:50)
On continue avec le maître spirituel, on précise ; les Tibétains aiment bien aussi préciser les latéralités, c’est très intéressant. Par exemple, on peut sentir que le maître spirituel inspire notre souffrance par sa narine gauche, c’est sa réceptivité à lui. Et donc, puisqu’on est en miroir du maître spirituel, notre souffrance sort par notre narine droite, donc on voit cette fumée noire qui est aspirée par le maître spirituel, qui est non seulement un aspirateur, mais un aspir-à-peur. Il aspire nos peurs. Et sur l’expiration, il nous renvoie la lumière par sa narine droite, qui est son côté actif, et nous, on la reçoit par notre narine gauche, qui est notre côté réceptif. Donc, ça fait une ovale de prendre et donner.
(pause)
Synchronisation avec récitation et pulsation cardiaque (00:22:52)
Maintenant, synchronisation avec la récitation et la pulsation cardiaque. Donc, on peut le faire par exemple quand on inspire, « prendre-et » on voit donc notre énergie noire qui va vers le maître spirituel et quand on expire « don-ner » et on voit l’énergie blanche qui revient de la narine droite du maître spirituel vers notre narine gauche. Et quand on a installé l’ovale, il n’y a plus qu’à répéter.
Intensité et image de la mêlée de rugby (00:23:31)
Et ça devient intense, comme une mêlée de rugby. C’est l’association libre qui me vient à l’esprit à l’instant. C’est autour du ballon de rugby qui est ovale, et puis tous les gros musclés se bagarrent pour le ballon de rugby. Donc on met ce ballon de rugby entre nous, et le maître spirituel, et on fait la mêlée, c’est-à-dire on met l’intensité. Les gens du midi vont être contents.
(pause)
Peut-être que les dames parmi nous vont oser pour la première fois de leur vie plonger dans une mêlée de rugby et se surprendre à y trouver du plaisir.
(pause)
Amplitude libre de la respiration (00:24:45)
Bien tenir l’ovale ! Monter d’un côté et descendre de l’autre, mais avec une respiration d’amplitude libre. Donc une fois, elle peut être… profonde, prolongée, l’autre fois profonde, rapide, l’autre fois superficielle et rapide. Faire superficielle et prolongée, ce n’est pas évident parce qu’on se met à manquer d’oxygène à ce moment-là. Mais des fois, quand on est très calme, on a besoin de peu, très peu d’oxygène, et donc on peut faire superficielle et prolongée aussi. Mais ça, ce n’est peut-être pas tout de suite.
Suivre le souffle naturellement – Image du bateau en papier (00:25:21)
De toute façon, on suit ce qui vient. Exactement. Notre conscience, très subtile, très légère, suit les mouvements du souffle. Aussi légèrement qu’un petit bateau en papier descend les vagues d’un ruisseau, aussi joyeusement aussi.
(pause)
Cette image du bateau en papier qui suit le ruisseau, elle me vient dans l’observation du souffle naturel, peut-être depuis trente ans. Donc des fois il y a des images qui me viennent à l’instant et je vous le dis, mais des fois c’est des images qui me viennent depuis 30 ans, je vous le dis aussi, c’est sûr qu’une image qui me vient depuis 30 ans a plus de poids qu’une image qui passe juste comme ça par la tête. Mais il y a des images qui passent juste comme ça par la tête qui sont excellentes parce qu’elles sont vraiment reliées à l’expérience de méditation telle qu’elle. Elles en naissent.
(pause)
Méditation de Vijayananda[^3] : balancement de tête (00:26:48)
Pour augmenter l’intensité de prendre et donner, on peut faire la méditation de Vijayananda, je veux dire le balancement de tête, donc tout simple, quand on inspire, on soulève un petit peu la tête, quand on expire, on la laisse un petit peu aller vers l’avant, rassemblant l’énergie dans le troisième œil.
Donner à travers le troisième œil et la lumière du visage (00:27:07) On peut donner à travers le troisième œil, bien sûr. Le troisième œil, c’est la lumière du visage. Et quand on veut donner quelque chose de positif, ça passe par la lumière du visage, quelque chose de positif aux autres. Si on a une tête de rabat-joie, on rabattra la joie des autres et on sera plutôt toxique.
Synchronisation avec battements de cœur et balancement de tête (00:27:41) On dit les paroles « prendre et donner », sur deux battements de cœur à l’inspir, deux battements de cœur à l’expir. Et il y a le balancement de tête qui donne plus d’intensité, surtout si on rassemble les courants de lumière dans le centre du front, comme le conseillait Vijayananda.
(pause longue)
Image de la richesse et du don (00:28:31)
Supposez que vous soyez très riche et que vous vouliez donner, vous serez content qu’il y ait beaucoup de pauvres qui viennent vous demander des sous. Contrairement aux gens pauvres ou riches égoïstes qui ont toujours très peur qu’on vienne leur demander des sous. Donc on développe cette richesse intérieure, on inspire les pièces d’or. Enfin, on inspire la souffrance vers le besoin de pièces d’or des gens, et sur l’expire, on fait la distribution, dans toutes les directions de l’espace, pas simplement devant nous, mais sur les côtés et derrière nous, au-dessus de nous, en dessous de nous, les six directions de l’espace, comme le recommande régulièrement le Bouddha. On est comme la déesse fortune qui ouvre sa corne d’abondance et fait couler les pièces d’or.
(pause longue 25s)
Retour d la Kumbh Mela[^5] et expérience intense (00:30:03)
Maintenant… Je reviens de la Kumbh Mela, je suis revenu hier à Delhi par avion, par Varanasi-Delhi. Et on a passé une journée et demie à Varanasi, sinon on était à la Kumbh Mela pendant quatre jours avec un petit groupe de Français. Et c’était très intense. On a fait des rencontres très variées et chaque fois bien signifiantes.
Signification de Kumbh Mela : confluence et prudence (00:30:33)
L’idée de la Kumbh Mela, c’est la confluence du Gange (NDLR symbole de pureté et de libération) et de la Yamuna (NDLR représentant l’amour et la dévotion), prendre son bain à la confluence. Nous avons été prudents, on n’a pas été à la confluence. Il y a eu des accidents à la confluence, il y a eu des gens qui ont été piétinés, et c’est pratiquement inévitable, parce qu’il y a tellement de monde là-bas. Donc on était à 7 km de la confluence, sur le Gange, et on a pris notre bain tranquillement. On avait tout à fait la place pour le faire, même s’il y avait un peu de monde. On avait la place pour le faire, on a bien fait d’être prudents.
La vraie confluence : sages et aspirants (00:31:04)
Les sages disent que la vraie confluence, ce n’est pas le Gange et la Yamuna, ça c’est le côté physique, mais le sens du symbole, c’est qu’il y a deux courants qui viennent. Il y a les moines ou les yogis qui savent, qui sortent de l’Himalaya ou de leur retraite et c’est leur devoir de venir à la Kumbh Mela, et les gens qui veulent apprendre viennent pour les rencontrer. Les rencontres se font selon le bon vouloir divin, parce que c’est sûr qu’il y avait beaucoup de monde, et donc tout le monde ne peut pas rencontrer tout le monde. Il y a un pouvoir supérieur qui arrange, c’est ce que croient les gens, et ils font plein d’expériences autour de ça.
Chiffres de fréquentation de la Kumbh Mela : incertitude et humilité (00:32:02)
Pour les chiffres c’est reconnu que c’est le plus grand pèlerinage du monde ça c’est vrai. Mais on a regardé avec Dinesh[^4] sur son portable, vous savez les écrans de téléphone portable, c’est petit. Et donc Google citait deux sources. La première source disait 24,7 millions. Donc on se disait, ok, c’est précis, à 100 000 près. Mais la seconde source, c’était la police de Luthar Pradesh, normalement, ils doivent être courants. Ils disaient 143 millions pour trois semaines, alors que la première source disait 24 millions. Donc on dit… On est dans la pagaille, on ne sait pas. Il y a beaucoup de monde, mais combien exactement ? J’ai lu le journal en hindi Amar Ujjala, qui est en général assez bien informé, c’est le plus grand journal en hindi. Il parlait de, je crois, 140 millions en trois semaines. Il disait que sur les six semaines de la Kumbh Mela, ils arriveraient à 400 millions. Ça paraît quand même beaucoup, ça ferait… presque, ça fait un quart de la population de l’Inde, ça je ne peux pas y croire, mais qu’il y ait des millions de personnes, oui ça c’est sûr, mais enfin entre des millions de personnes et 400 millions, il ne faut pas exagérer, voilà. Enfin en tous les cas, ce brassage de gens, déjà ça donne l’humilité, parce que quand on va prendre son bain, le jour du grand bain, il y a un flot de gens qui est là. On est vraiment comme une goutte d’eau dans l’océan. Ça peut faire un peu peur, mais en même temps, ça donne de l’énergie quand on se laisse porter. C’est ce que nous a conseillé un Indien qui vient régulièrement à la Kumbh Mela. Son père et son grand-père venaient régulièrement à la Kumbh Mela. Il nous a dit qu’il fallait se laisser porter. Si on résiste, là, on se met à angoisser. Mais si on se laisse porter — évidemment, dans des endroits où ce n’est pas dangereux, il faut un peu faire fonctionner sa jugeote — mais si on se laisse porter par ce flot, à ce moment-là, on a une grande énergie, comme la goutte dans l’océan.
Méditation de la confluence intérieure (Triveni Sangam)[^6] (00:34:02)
Donc on met les deux pouces de lumière au centre du front, les pouces physiques se touchent en dhyana mudra, c’est-à-dire en position de méditation habituelle, on amène les pouces de lumière au centre du front, on dirige la pointe de la langue vers le centre du front et on prolonge cette pointe de la langue physique par la langue de lumière et on fait la confluence des trois rivières. À gauche, donc géographiquement, c’est le Gange qui arrive du Nord. La Yamuna arrive de l’Est, et la Sarasvati, c’est la rivière secrète qui arrive par le centre. La Sarasvati correspond à la langue de lumière. Le Gange au pouce de lumière gauche, la Yamuna au pouce de lumière droite. Tout ça se réunit dans le troisième oeil, charge le troisième oeil. Et quand le troisième œil est chargé, c’est comme une torche avec une bonne pile. Une batterie rechargée, ça éclaire bien. On charge le troisième œil en laissant aller un petit peu la tête vers l’avant et en sentant les trois canaux d’énergie qui se rassemblent dans le centre du front. Alors on peut remplacer les deux pouces de lumière par la convergence des yeux. L’œil gauche représente et remplace évidemment le pouce gauche, l’œil droit, le pouce droit.
(pause longue 35s)
— Fin de pratique
Conclusion
Informations sur le programme et voyages à venir (00:36:14)
Voilà, donc n’hésitez pas à bien regarder mon programme sur mon site[^7]. J’annonce les sessions Instagram ainsi que les thèmes et puis les Zoom. N’hésitez pas à venir aussi participer aux session Zoom. On y a plus de temps de travailler, c’est deux heures plutôt qu’une demi-heure, on va donc tout de même plus loin.
Sinon, les voyages : il y a le voyage au Kailash. On a un peu de mal à l’annoncer avec notre site, c’est du 26 mai au 15 juin 2025 et un beau voyage de trois semaines, principalement au Tibet. Et on ne verra pas simplement le Mont Kailash, mais aussi Lhasa et donc des endroits magiques. Même s’il y a une ville moderne à Lhasa, il y a des quartiers anciens qui sont magiques et puis le Hetzelé au plateau des Tibétains. C’est magique en soi aussi. On y a déjà été deux fois avec mon associé Dinesh pour les voyages et on va y retourner une troisième fois en juin.
Et puis, vous ne savez peut-être pas, mais on prévoit un voyage chez Tenzin Palmo. Le livre de Tenzin Palmo va apparaître en septembre et fin septembre du 26 au 12 octobre. On part dans l’Himachal Pradesh[^9] du Nord, voir la vallée et le monastère où était Tenzin Palmo pendant six ans et près de la grotte où elle a été pendant onze ans et demi et puis on va visiter des beaux lieux y compris Tabo[^10] un des monastères tibétains les plus beaux d’après la vie du Dalaï-Lama lui-même, un monastère du douzième siècle entièrement conservé et classé UNESCO. Puis les trois dernières nuits on sera chez Tenzin Palmo et on la verra. J’ai déjà réservé toute l’hôtellerie du monastère avec douze places pour nous et si on est plus nombreux, j’espère qu’on sera plus nombreux, à ce moment-là, on pourra aller vers le monastère des hommes qui est à 6 km de là, donc ce ne sera pas difficile.
Statistiques des vidéos et importance de la qualité (00:38:23)
Voilà, je me demandais un peu combien il y avait de gens qui voyaient les vidéos parce que bon quand on fait une vidéo, ils nous disent le nombre de gens qui ont assisté, en général c’est une trentaine. J’ai regardé d’une autre manière et ils donnaient les chiffres, et donc pour le dernier mois c’est 6600 personnes qui ont regardé la bibliothèque de vidéos. C’est vrai que ces vidéos sont vues par des gens, c’est encourageant, quand on est enseignant, de savoir que les choses passent. Je pense donc à Vijayananda et à Tenzin Palmo, Vijayananda, surtout car il enseignait en petit comité. Je suis content que des conseils qu’il donnait en petit comité puissent quand même être vus par le grand nombre, parce que c’est fait pour aider et lui-même souhaitait aider les gens. Il avait fait ce choix de ne pas utiliser les moyens de communication habituels et de répondre simplement aux questions des gens qui étaient là physiquement pour le voir. Mais il y a eu plein de choses profondes qui se sont passées, j’ai des amis qui l’ont vu une fois, une seule fois, et ils ont dit que ça a influencé leur vie, voilà, il n’y a pas que la quantité, il y a aussi la qualité.
Conclusion et annonce de la semaine prochaine depuis Dhaulchina[^11] (00:39:40)
Voilà, je vous dis à la semaine prochaine, en principe, je serai arrivé à Dhaulchina, à moins qu’il y ait eu des problèmes dans les transports, parce que je vais faire 120 kilomètres dans l’Himalaya, ça prend du temps, sur de petites routes avec plein de tournants, mais normalement je devrais être arrivé à Dhaulchina et vous faire la session. J’essaierai aussi de faire les zooms et de planifier mon voyage dans l’Himalaya, parce que j’irai voir l’école qu’on soutient à Guptakashi jeudi. Je ferai une session avec l’école le vendredi. Samedi matin, je partirai dans la montagne pour faire une journée transport, une journée et demie, pour passer de l’école à l’ermitage.
Voilà, ce sont les dernières nouvelles.
Pensez à faire la Kumbh Mela de l’intérieur, c’est-à-dire à rassembler l’énergie dans ce qu’on appelle Triveni : le centre du front avec les trois canaux qui arrivent. Et c’est aussi le synonyme de Sangam, c’est-à-dire la confluence du Gange et de la Yamuna avec la Sarasvati secrète à Prayagraj[^8], la reine des confluences.
Au revoir et pour ceux qui peuvent, à la semaine prochaine.
Notes de bas de page
[^1]:Kankhal — localité située près de Haridwar, dans l’État de l’Uttarakhand, en Inde. Kankhal est notamment connue pour abriter l’ashram principal de Mâ Anandamayî, une sainte hindoue vénérée. Cet ashram, situé sur les rives du Gange, est un lieu de sérénité et de recueillement pour de nombreux dévots. [^2]: Mâ Anandamayî (ou Mâ Ananda Moyî) (1896-1982) — Mystique et sainte indienne reconnue pour sa sagesse, sa bienveillance et son rayonnement spirituel. Son nom signifie « Imprégnée de Béatitude », et elle est considérée comme une incarnation de la conscience divine par ses disciples. En Sankrit et en hindi, Mâ signifie: mère , Ananda signifie « béatitude », et Moyî signifie « rempli de ». [^3]: Vijayananda (né Abraham Jacob Weintraub) — Disciple de Ma Anandamayi, une mystique indienne du XXe siècle. D’origine juive et française, il était médecin avant de devenir moine et consacrer sa vie à la spiritualité en Inde. Son parcours est marqué par une profonde recherche spirituelle, une proximité avec Anandamayi Ma et une transmission de son enseignement en Occident. [^4]: Dinesh — Associé, ami et accompagnant de voyage de longue date du Dr. Jacques Vignes [^5]: Kumbh Mela कुंभ मेला — le plus grand pèlerinage religieux au monde. Cette fête hindoue se déroule tous les trois ans, en alternance dans quatre villes sacrées de l’Inde : Haridwar, Prayagraj, Nashik et Ujjain.Les fidèles se rassemblent par millions pour se baigner dans les eaux sacrées, croyant que ce rituel purifie l’âme et efface les péchés. Le dernier grand rassemblement en 2019 à Prayagraj a attiré environ 240 millions de personnes. La Kumbh Mela est enraciné dans un mythe ancien selon lequel les dieux et les démons se disputèrent un pot (kumbh) contenant l’amrita, le nectar d’immortalité. Pendant cette lutte, quelques gouttes de ce nectar tombèrent sur les quatre lieux où la Kumbh Mela est célébré aujourd’hui. L’orthographe la plus courante et la plus correcte est Kumbh Mela, cependant, en français, on trouve parfois Kumbha Méla, où Kumbha est une translittération plus proche du sanskrit. Kumbh signifie » pot » ou » cruche » et fait référence à la jarre mythologique contenant le nectar d’immortalité dans la tradition hindoue. Mela signifie » rassemblement » ou » foire « . L’orthographe Kumbh Mela est la plus utilisée à l’international, y compris en Inde et dans les médias anglophones et francophones. [^6]: Triveni Sangam — À Prayagraj (anciennement Allahabad), la Kumbh Mela se déroule au Triveni Sangam, un site sacré où se rencontrent trois rivières : Le Gange – Symbole de pureté et de libération, La Yamuna – Représentant l’amour et la dévotion, et La Sarasvati (rivière mythique) – Associée à la sagesse et à la connaissance. Ce lieu est considéré comme l’un des plus saints de l’hindouisme, et s’y baigner lors du Kumbh Mela est censé apporter une bénédiction spirituelle immense. [^7]: Site internet de Jacques Vigne : https://www.jacquesvigne.org [^8]: Prayagraj (anciennement Allahabad) — Ville sacrée de l’État de l’Uttar Pradesh, en Inde. Située au confluent des rivières Gange, Yamuna et Sarasvati, elle est l’un des lieux les plus importants de l’hindouisme [^9]: Himachal Pradesh — État montagneux de l’Himalaya, connu pour ses paysages spectaculaires, ses monastères bouddhistes, ses temples hindous et son climat agréable. Il est bordé par le Jammu-et-Cachemire au nord, le Punjab à l’ouest, l’Uttarakhand au sud-est et la région autonome du Tibet au nord-est. [^10]: Tabo — Le monastère de Tabo, situé dans la vallée de Spiti, dans l’État de Himachal Pradesh, est l’un des plus anciens monastères bouddhistes de l’Inde encore en activité. Fondé en 996 apr. J.-C. par le roi Yeshe-Ö du Tibet occidental, il est surnommé la “Ajantâ de l’Himalaya” en raison de ses magnifiques fresques et sculptures anciennes. [^11]: Dhaulchina (ou Dhaulchhina) est — Village paisible situé à environ 35 km d’Almora, dans l’État de l’Uttarakhand, en Inde. Perché à environ 1 800 mètres d’altitude, il offre une vue panoramique sur l’Himalaya et est entouré de forêts luxuriantes, ce qui en fait une destination idéale pour les amoureux de la nature et du calme. Situé sur le pic Nilgiri, l’ashram de Dhaulchina a accueilli Mâ Anandamayî dans les années 1950 et reste un lieu privilégié pour la méditation et les retraites spirituelles [^12]: George Bernard Shaw (1856–1950) est probablement la personne dont fait référence Jacques Vigne. L’une de ses idées : les défis sont comme des haltères dans un gymnase, ils nous permettent de devenir plus forts. C’était un écrivain, dramaturge et critique irlandais, l’une des figures les plus influentes de la littérature et du théâtre du XIXe et XXe siècles. Il est particulièrement connu pour ses pièces de théâtre qui critiquent la société, la politique et la moralité, et pour ses idées progressistes. [^13]: Tenzin Palmo — née en 1943 sous le nom de Diane Perry à Londres, Tenzin Palmo est une enseignante spirituelle bouddhiste et une figure éminente du bouddhisme tibétain. Elle est particulièrement connue pour son engagement en tant que femme dans un domaine traditionnellement dominé par les hommes, et pour sa pratique ascétique en quête de l’illumination. Elle est surtout célèbre pour avoir passé 12 ans dans une grotte isolée de l’Himalaya, dans une retraite spirituelle intense. Durant cette période, elle a mené une vie d’isolement, de méditation et de prière. [^14]: Kriya — Le terme kriya (क्रिया) désigne un ensemble d’exercices ou de pratiques dans le contexte du yoga et de la spiritualité hindoue et bouddhiste. Il est souvent associé à des techniques de purification du corps et de l’esprit qui favorisent une évolution spirituelle.Dernière mise à jour 23 février 2025 – Mise en ligne : le 18 février 2025
Eric Savalli – Yoga Azur
Merci Eric pour ce magnifique et très utile travail de retranscription. Gratitude. Et j’espère que tu vas bien. 🙏
Merci Jérome, j’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir lors d’un voyage en Inde !
Merci beaucoup Éric pour ton beau travail 😍
Merci Sabine ! 🙏🏻
Bonjour Eric, salutations !!!
Je suppose que Jacques va être très heureux de votre beau travail, remarquable et si minutieux à faire ! Congratulations pour votre énergie…
Merci beaucoup Geneviève ! J’ai apporté les corrections que vous m’avez fait parvenir et bien d’autres encore.